Vêtements accrochés à un portant

Garde-robe minimaliste & engagée

Dans mon ancienne vie de jeune cadre en entreprise, j’ai eu cette tendance à acheter des vêtements régulièrement, sans en avoir vraiment besoin, mais plus pour flatter mon égo. Il y a deux ans, j’ai pris du recul sur ma façon de consommer. Je me suis rendue compte que cela ne correspondait en rien à mes valeurs et que je ne pouvais pas être révoltée par les affaires du monde si moi-même je ne faisais pas ma part.

J’ai commencé à faire du tri. Au début, c’était anarchique. J’ai commencé par éliminer ce qui était trop vieux ou ce que je n’aimais pas du tout. C’étaient des phases, j’avais beaucoup de mal à me séparer de mes vêtements, comme s’ils comblaient un vide alors qu’ils m’envahissaient plus qu’autre chose.

Effectivement, passer des heures à savoir comment s’habiller pour travailler (ou pour aller à une soirée), ce n’est pas pour moi. J’avais d’abord l’impression que je prenais soin de moi en essayant toutes ces tenues, mais en réalité, cela m’agaçait. Cela me rajoutait une véritable charge mentale dans mon quotidien. Tous les soirs, je me posais la question “comment je m’habille demain ?”, en passant en revue mon planning (rendez-vous, déplacements, moyens de transport), en regardant la météo à l’avance, et je préparais tout avant de me coucher pour ne pas “perdre du temps” le matin ! J’étais loin de la spontanéité rêvée où l’on regarde sa penderie le matin et on se dit “je mets ça”.

Suite à ça, j’ai commencé à changer ma façon de gérer mon dressing pour qu’il ne soit plus une charge mentale dans mon quotidien, tout en répondant à des critères écologiques.

Je vous partage ici mes conseils et mes pratiques pour une garde-robe plus responsable.

Faire le tri

      • Gardez les pièces que vous aimez, qui vous mettent du baume au coeur quand vous les portez, que vous sentez bien avec et belle/beau avec.
      • Dans ce que vous ne voulez plus, faire un tas entre ce qui est vraiment abîmé et ce qui peut-être vendus ou donnés.

Choisir vos basiques

Cela ne veut pas dire des pièces ternes ou dépourvues de style, mais des pièces que vous pourrez assortir dans plein de déclinaisons, certaines pourront avoir plusieurs étiquettes :  “soirée”, “tenue de maison”, “travail”. Il est fort probable que vous en ayez déjà dans votre armoire, et ce sont sûrement ces intemporels qui y siègent depuis longtemps.

Se procurer des nouvelles pièces

      • Dans les ressourceries, recycleries, magasins de seconde main, Emmaüs, vides-dressing, trocs.
      • Vous avez envie de vous faire plaisir avec une nouvelle pièce : acheter une belle pièce auprès de marques éco-responsables, faites faire une pièce sur-mesure avec un ancien vêtement ou un tissu recyclé/ bio, auprès d’un.e couturier.e qui saura vous mettre en valeur.

Faire réparer autant que possible

      • Si vous avez les compétences ou l’envie de faire, il est possible de réparer soi-même. Recoudre un bouton, couture décousue, bas de pantalon limés, etc. 
      • Si vous voulez apprendre à vous débrouiller, sondez votre entourage. Peut-être qu’une personne proche peut vous aider, voire vous enseigner les bases de la couture. Il y a aussi des tutos plus ou moins bien faits sur Internet. On trouve de tout, mais pour le basique, cela devrait suffire.
      • Si la réparation (ou la modification) est plus conséquente, demandez conseil à un.e professionnel.le. Cela nécessite un savoir-faire et du temps, mais partez du principe que beaucoup de choses se réparent et se modifient.

Se débarrasser des vieux vêtement

      • Confiez votre vêtement aux bennes à vêtements, vous êtes sûr.e.s que les vêtements seront triés et s’ils ne sont pas réemployés, ils conviendront parfaitement pour faire de l’isolant dans le bâtiment.

Voilà en quelques lignes mes “bonnes” pratiques. Cet article est évidemment non exhaustif, et tant mieux ! Les choses évoluent et je persiste à croire que c’est dans le sens de l’éthique, de l’écologie et du collectif.

Et vous, avez-vous vous aussi changé vos habitudes d’achat de vêtements ? Partagez votre expérience !

2 Comments

  • Nina

    Bonjour Emilie,
    Merci pour cet article 🙂
    Je crois que je n’ai jamais ete tres fan des séances shopping. Mais comme une majorite de personne en France, j’achetais régulièrement dans les grandes enseignes type la halle ou camaieu.
    Il y a 3-4 ans j’ai commencé a m’intéresser a l’impact social et ecologique de cette filière.
    J’ai vu le film the true cost et pour moi c’etait comme l’effet papillon. L’argent que je ne voulais pas mettre dans des vêtements je le retirai a des ouvrier.es et alimentait une forme d’esclavagisme moderne.
    J’ai quasiment arrêté tout achat dans les grandes enseignes. Je recense les marques encagées dans l’ecologie ET le social et j’apprends a détecté le greenwashing.
    J’y passes du temps mais j’ai bon espoir que des solutions comme « we dress fair » ou « slow we are » rendent l’information plus claire et accessible.
    Comme j’ai envie d’ameliorer mes competences en couture, j’essai aujourd’hui de confectionner mes vêtements en privilegiant le recyclage et les fournisseurs porteurs du label GOTS comme « Amandine Cha ».
    Bonne journée et merci pour cet espace de partage 🙂

  • Emilie

    Bonjour Nina,
    Merci pour ce partage d’expérience !
    Cette manière de consommer plus responsable prend du temps effectivement, il faut beaucoup se renseigner avant de faire ses premiers achats « conscients ». C’est avec le temps qu’on finit par savoir où chercher et surtout où trouver des vêtements qui répondent à nos envies de mode, d’écologie et d’éthique.
    C’est super si tu t’es lancée dans la confection, ce n’est pas évident et ça demande du temps.
    Les tissus d’Amandine Cha sont de très grandes qualités, j’aime beaucoup aussi.
    Bonne couture ! 🙂

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