Mes engagements écologiques

Depuis début 2022, La Bobine d’Emilie détient le label « Répar’acteur », qui est donné aux artisan.e.s de la réparation engagé.e.s dans une démarche écologique de leurs activités.

Dans cet article, je vous en dis plus sur le label, ce qu’il veut dire et ce qu’il implique. Ensuite, je vous explique avec des exemples de mes méthodes de travail comment j’applique ces engagements dans mon activité professionnelle.

Avoir une démarche éco-responsable fait partie de l’identité de mon entreprise et ce ne sont pas que des mots, ce sont des actes transparents et très concrets.

Le Label Répar’acteur

C’est quoi ?

Ce label a été mis en place sur l’ensemble du territoire français pour valoriser les artisans de la réparation, et par ce biais, sensibiliser sur un mode de vie plus durable pour les êtres vivants et l’environnement.

Objectif : promouvoir les bienfaits écologiques de la réparation

En réparant au lieu d’acheter neuf, l’artisan comme le consommateur participe :

  • à la réduction des déchets en prolongeant la vie des objets.
  • à la réduction des émissions de gaz à effet de serre puisque la production se fait en local et que le transport est minime.

L’engagement des artisan.e.s « Répar’acteurs »

Chaque artisan labellisé Répar’acteur s’engage à mettre en œuvre les moyens nécessaires à une bonne gestion environnementale en minimisant l’impact de son activité, c’est-à-dire en réduisant ses déchets, en regroupant les transports et trajets, en ayant une bonne gestion de l’énergie, etc.

Pour trouver un artisan Répar’Acteur près de chez vous, consultez l’annuaire national de la réparation : https://www.reparacteurs.artisanat.fr/

Mise en pratique à l’atelier La Bobine d’Emilie

C’est bien beau tout ça mais comment ça se concrétise dans mon entreprise ? Quelles sont les actions que je mène pour respecter la charte  » Répar’acteur » ?

Je vous détaille ici mes actions avec des exemples concrets. Il est pour moi important d’être transparente sur ma façon de fonctionner et que vous soyez sensibilisé.e sur mes méthodes de travail.

Réduction des déchets

Pour prendre mon exemple en tant qu’artisane couturière, je fais les ourlets de pantalon. Les chutes de tissus des pantalons ne sont pas jetés à la poubelle. Je les garde.

Certaines chutes de jean sont utilisées comme renfort ou pièce de remplacement sur un jean troué. Pour les chutes qui sont trop petites ou abimées, je les utilise comme rembourrage pour faire un coussin ou un pouf.

Réemploi des matières

Je récupère/ achète régulièrement des vêtements de seconde main, linge de maison et tissus en ressourcerie ou à Emmaüs. J’y trouve parfois du matériel (fils, laine, dentelle, rubans, fermetures éclair, etc.) qui me servent au quotidien dans mon activité. Je confectionne de plus en plus avec ce type de matériaux.

Réduction d’énergie

Quand je dois laver des tissus avant de les travailler, je les lave à des températures basses n’excédant jamais plus de 40°C avec un essorage doux n’excédant pas les 900 tours/minute. Chauffer l’eau pour laver le linge consomme beaucoup d’électricité. Moins votre machine lave à des températures élevées, plus vous faites du bien à l’environnement et aussi à votre porte-monnaie.

Ensuite, je les fais sécher à l’air libre et au soleil (quand c’est possible). Le sèche linge, en plus d’abîmer certains tissus, est très gourmand en énergie.

Concernant l’utilisation de mes machines à coudre et le fer à repasser, ils sont allumés quand je les utilise, et systématiquement éteints ou débranchés dès que je quitte le poste de travail. En pratique, j’allume et éteins plusieurs fois dans la journée mes appareils en fonction des étapes des projets en cours.

Réduction de la consommation d’eau

Je fais uniquement des cycles de lavage cours, je choisis des programmes de lavage autour de 1h et 1h30.

Je n’hésite pas aussi à faire tremper les tissus tachés dans quelques litres d’eau savonneuse (et avec du percarbonate au besoin) avant de les mettre au lavage. Cela réduit drastiquement la consommation d’eau (je mets souvent plusieurs linges en même temps) et m’évite de choisir des programmes très longs pour un résultat mitigé.

Je lave rarement un linge seul et si c’est le cas, je choisis un programme très court type 30 minutes à 30°C. Sinon, je fais toujours en sorte que ma machine soit raisonnablement remplie. Dans un monde où nous devons faire face au changement climatique, il est pour moi primordial que chacun.e agisse à son niveau.

En tant qu’artisane, j’estime qu’il est de mon devoir d’avoir des gestes de travail conscients et respectueux de l’environnement autant que possible.

Ma démarche n’est pas parfaite, je ne suis pas en mesure aujourd’hui de travailler uniquement avec des matières réemployées .

Parfois, j’ai besoin de matériel neuf. Quand cela est possible, j’achète des produits fabriqués en France comme les marques Bohin, Saint Pierre, Locau ou des marques européennes telles que Güterman.

Je privilégie les fabricants de tissus qui respectent l’environnement et qui ont des certifications comme Oeko-Tex ou Gots.

Je fais au mieux pour proposer des services et produits à l’impact environnemental le plus faible possible et je crois que c’est le meilleur état d’esprit pour construire un monde plus durable.

Et vous, qu’attendez-vous des artisan.es et commerçant.es dans leurs engagements au quotidien ? Qu’est-ce qui vous semble le plus important ?

Je serai ravie de vous lire et d’en discuter, alors partagez vos pensées.

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